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PRESERVER LES TERRES CULTIVABLES

PROTEGEONS NOTRE ENVIRONNEMENT

mardi 28 juin 2005, par Webmestre


« Tôt ou tard, les gisements de pétrole s’épuiseront. Comment économiser cette ressource pour la prolonger ? Comment la remplacer partiellement, aujourd’hui, et peut être totalement après demain ?

Certes, l’énergie nucléaire a déjà commencé à apporter sa contribution et sans doute le problème des déchets sera-t-il un jour résolu ?

Mais, dès maintenant, nous disposons de produits de substitution partielle provenant des végétaux et céréales dont nous pouvons accroître la production. On calcule qu’il faut 800 000 T de colza pour produire 200 000 T de carburant. Ces denrées agricoles, véritable or vert, peuvent être utilisées aussi dans toutes sortes de domaines : le blé a son rôle à jouer dans les matières plastiques et, par exemple, dans les sacs biodégradables. Les céréales, les oléagineux peuvent être utilisés pour les cosmétiques, des détergents, les solvants, les lubrifiants. « Ces filières végétales permettent en moyenne d’éviter de 50 à 80 % des émissions de CO2 et d’économiser 50 à 80 % d’énergie fossile (pétrole, charbon, etc.). » Pour faire face à ces besoins, « il va falloir plus que doubler les surfaces cultivées pour ces produits dans les années à venir... D’ici vingt à trente ans, 30 % des cultures pourraient être consacrées à du non-alimentaire ».

L’enjeu est énorme, estime Jacques Siret, président de l’Organisation nationale interprofessionnelle des oléagineux(Onidel).

Retour aux sources

Oui, l’enjeu est énorme, mais nous préparons-nous à relever ces défis avec un dynamisme suffisant ? On est en droit de s’inquiéter. Si, par ailleurs, on regarde l’évolution des surfaces cultivables entre 1992 et 2003, elles ont diminué de 75 000 ha par an au profit de l’habitat, des divers réseaux de circulation, etc., et d’autres activités économiques, précise le journal Le Monde.

La France consomme deux fois plus de terres agricoles que l’Allemagne. Tous les six ans, c’est l’équivalent des surfaces cultivées d’un département qui disparaît. On s’imagine très souvent, en France, que toute parcelle pourrait être bâtie et l’on perd 50 ares par ci, un hectare par là. Le plus souvent, ce sont de belles terres de plaines ou de vallées qui séduisent les bâtisseurs grâce à leur agréable localisation.

Il est urgent de cesser le gaspillage de cette ressource première qui, le plus souvent, ne pourra être réhabilitée. « Dans trente ans, il sera trop tard pour les espaces agricoles des Dom-Tom ». Il faut protéger cette ressource dès maintenant et décider de préserver certaines zones choisies dans tout le territoire, « dans un souci de sécurité alimentaire, d’indépendance énergétique, de lutte contre la pollution, de sauvegarde des paysages ».

Un tel effort permettra de créer des emplois, de trouver des débouchés pour l’agriculture. Les biocarburants à base de blé, de maïs, de colza, de tournesol commencent à être réellement utilisés. Certes, ils ne permettront pas de résoudre tous nos problèmes énergétiques. Mais, de grâce, ne compromettons pas une telle avancée par le gaspillage des terres cultivables !

M. Jacques Siret rappelle « qu’il y a un siècle, nous avions des produits d’origine agricole et le pétrole est venu s’y substituer ; aujourd’hui, c’est un retour aux sources ».

Source : Editorial de François Régis Hutin ( Ouest France du samedi 25/06/05)


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