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SUCCES TECHNIQUE ET CONCERTATION REUSSIE POUR LE PARC EOLIEN DE BOUIN

lundi 13 décembre 2004

Face à l’augmentation des besoins en électricité, à l’épuisement des energies fossiles et aux nouvelles contraintes environnementales, l’éolien est une énergie complémentaire dont la croissance est indispensable mais qui soulève de nombreux problèmes, notamment en ce qui concerne l’intération au paysage. Le parc éolien de Bouin est devenu un site de référence où des élus indécis viennent chercher des réponses à leurs questions sur cette énergie. Bouin est une référence pour tous ceux qui veulent construire des parcs éoliens, confie à l’AFP, le maire de la commune, Jean-Yves Gagneux, qui reçoit 1.000 visiteurs par jour durant l’été et a reçu en un an 150 groupes ou élus.

Ce parc éolien, implanté sur la côte vendéenne et constitué de 5 éoliennes de 2,4 MW et 3 éoliennes de 2,5 MW, soit une puissance installée totale de 19,5 MW. Sa production annuelle représente l’équivalent de la consommation électrique hors chauffage de plus de 22 000 foyers. Les huit éoliennes de Bouin sont les plus puissantes de France et produisent annuellement plus de 45 millions de kWh avec un coût d’investissement de 23 millions d’euros. Le 1er juillet 2003, Claude Nahon, Directrice du développement durable et de l’environnement d’EDF, et Josy Moinet, Président de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) avait inauguré le parc, projet développé par SIIF Energies, filiale du Groupe EDF dédiée aux énergies renouvelables. Le projet remonte à 1999 et sa construction, commencée en septembre 2002 s’est terminée en février 2003.

À l’époque, l’implantation des éoliennes à Bouin avait été attaquée devant le tribunal administratif. En effet, l’Association pour la sauvegarde et la valorisation du pays du Gois avait déposé un recours devant le tribunal administratif de Nantes contre les deux permis de construire accordés pour l’implantation de ce parc. Elle avait estimé que la hauteur des pales, visibles selon elle à plus de 20 kilomètres, porterait préjudice à la beauté du site.

Après concertation, un sondage réalisé par la Sofres en janvier 2003 montrait finalement que 94% pour les habitants de Bouin soutenait ce projet de parc éolien. Cette forte adhésion est le résultat d’un dialogue permanent établi avec les responsables locaux et du soutien sans réserve apporté par le maire de Bouin, Jean-Yves Gagneux mais aussi du bienfait de ce parc, entre autres en matière de taxe professionnelle. La location des terrains communaux où sont installées cinq des huit éoliennes rapporte notamment 1.800 euros chacun par an.

D’autre part, comme le parc est situé à 500 m de la lagune de Bouin, lieu emblématique de l’ornithologie, en marais Breton Vendéen, géré par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) via une convention avec la commune de Bouin, les réseaux aériens ont été enfouis et la LPO mène un suivi des impacts du parc sur les oiseaux étalés sur cinq ans. La législation française impose d’ailleurs, une étude d’impact, pour tout projet éolien de plus de 2,5 mégawatts, avec une mesure sur les incidences sur le paysage, la faune, la flore et l’acoustique notamment.

La LPO suit ainsi le comportement des oiseaux face aux éoliennes, étudie leur mortalité ainsi que leur reproduction autour du site d’implantation, afin de connaître les éventuels dommages causés par les éoliennes sur les populations d’oiseaux. Au travers de ces 3 suivis, pionniers pour un tel projet, elle informe les propriétaires et constructeurs des éoliennes sur leur impact sur les oiseaux. Par ailleurs, la LPO Vendée a participé en 2004 à plusieurs expertises faune-flore sur des projets de parcs éoliens et a organiser en partenariat avec la commune de Bouin, des animations autour du thème des éoliennes et de la nature.

Notons qu’une récente étude (Impact des éoliennes sur les oiseaux) de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), conclue que le risque de collision des oiseaux avec les éoliennes est minime par rapport aux risques rencontrés avec les pylônes électriques, lignes à haute tension et tours de communication. La plupart des oiseaux évitent les éoliennes lorsque les conditions météorologiques sont normales. Mais certaines espèces sont plus vulnérables que d’autres : les rapaces et les migrateurs nocturnes sont plus exposés au risque de collision. Ainsi, la moitié des cas de collision observés concerne des rapaces.


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